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« Si un homme parle ou agit ayant une mauvaise pensée, la peine le suivra de même que la roue suit le pied du bœuf qui traîne l’attelage… Si un homme parle ou agit ayant une pensée pure, le bonheur le suivra, comme une ombre qui jamais ne le quitte[1]. » « Celui qui a fait, ne fût-ce qu’un peu de bien, trouve en ce monde et dans l’autre le bonheur et de grands avantages ; c’est comme une semence qui a bien pris racine… Celui qui a commis le mal ne peut pas s’en libérer, il peut l’avoir commis il y a bien longtemps ou dans un pays lointain, il peut l’avoir commis dans la solitude, mais il ne peut pas le rejeter, pas plus que quand l’heure de l’expiation est venue il ne peut s’y soustraire[2]. » Avant tout, c’est du désir qu’il faut se débarrasser, car il est la racine de toute tristesse : « Du désir vient le chagrin, du désir vient la crainte ; celui qui est affranchi du désir ne connaît ni le chagrin ni la crainte… Il est difficile à celui qui est retenu dans les chaînes du désir de s’en libérer, dit l’Élu. Celui qui a une volonté ferme, qui ne fait nul cas des plaisirs du désir, les rejette et s’échappe bientôt… Ainsi que le

  1. Dhammapada, I, 2.
  2. Udanavarga, XXVIII, 23, 39.