leur acception ordinaire et admise, ne soulevant donc pas d’opposition comme hérétique, — ce qui sûrement se serait produit si la doctrine avait été matérialiste, comme elle le devint plus tard chez quelques non-Hindous, ignorant le sens des termes employés — ; ce Maître, aux yeux des contemporains, ne se distinguait des autres Maîtres de l’époque que par l’incomparable pureté, par la compassion et la sagesse que respiraient chacun de ses regards, chacune de ses paroles. Le docteur Rhys Davids, considérant le bouddhisme comme « diamétralement opposé » à l’hindouisme regarde comme l’indice d’une merveilleuse tolérance le fait que le Bouddha ait pu prêcher si paisiblement. « Il y a même quelque chose de plus incroyable. Partout où allait le Bouddha, c’était précisément les brahmanes eux-mêmes qui prenaient souvent le plus vif intérêt à ses spéculations, bien que son rejet de la théorie de l’âme, avec tout ce qu’il implique, fût réellement incompatible avec la théologie tout entière des Védas et, par suite, avec la suprématie des brahmanes. Beaucoup d’entre ses principaux disciples, beaucoup parmi les membres les plus distingués de son Ordre, étaient des
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