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de bonne heure (c’est-à-dire vers cinq heures du matin), et par considération pour celui qui était attaché à sa personne, il faisait sa toilette et s’habillait lui-même, sans recourir à aucune aide. Puis, en attendant que l’heure fût venue d’aller faire sa tournée pour recueillir les aumônes, il se retirait en un endroit solitaire et méditait. Lorsque l’heure était arrivée, il revêtait lui-même complètement les trois robes (que tout membre de l’Ordre portait en public), il prenait sa sébile dans sa main et quelquefois seul, quelquefois accompagné de ses fidèles, entrait dans la ville ou le village voisin pour y mendier ; quelquefois la chose se passait simplement, quelquefois des miracles se produisaient, qui nous sont rapportés tout au long. Des gens, alors, sortaient et le priaient d’accepter d’eux sa nourriture : il s’asseyait et mangeait. « Alors l’Élu le repas achevé, leur adressait des discours, tenant compte exactement de leur aptitude à saisir les choses spirituelles, de telle sorte que quelques-uns prononçaient les vœux du laïque, d’autres entraient dans les sentiers saints, d’autres en recueillaient le plus grand fruit. Après avoir ainsi pris en compassion la foule, il se levait et repartait pour l’en-