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passion, — avec le renoncement à cette soif, avec le rejet de cette soif, avec la délivrance de cette soif, avec la destruction du désir. » Lorsque la « roue suprême de l’empire de la vérité » eût ainsi tourné, on rapporte que tous les Devas, à commencer par ceux de la terre et en s’élevant jusqu’au septième monde, ou monde supérieur, poussèrent des cris de joie et s’écrièrent que nul ne pourrait plus jamais faire retourner la roue en arrière[1]. Puis il leur expliqua ensuite la différence entre le Moi et le Non-Moi, en des termes qui auraient dû rendre à jamais impossible de soutenir qu’il eût enseigné que la vie de l’homme ne fût pas continue : « Le corps (rûpa), ô Bhikkhus, n’est pas le moi… La perception n’est pas le moi… Les Samkhâras ne sont pas le moi… la conscience n’est pas le moi. » Définissant chacun des termes d’une façon plus explicite, il déclare que chacun d’eux » n’est pas le mien, n’est pas moi, n’est pas mon moi, sans quoi on s’en souviendrait par la vraie science, conformément à la vérité. » Et il conclut :

  1. L’absurde idée moderne qu’un Bouddha pût nier l’existence des dieux n’avait pas encore été émise ; tous les documents primitifs sont, au contraire, pleins du récit de la coopération et de la joie divine.