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çues sous l’arbre Bodhi : « Voici, ô Bhikkhus[1], la noble vérité de la souffrance : La naissance est souffrance, le déclin est souffrance, la maladie est souffrance, la mort est souffrance, la présence d’objets que nous haïssons est souffrance, la séparation d’avec les objets que nous aimons est souffrance, ne pas obtenir ce que nous désirons est souffrance. Bref, notre quintuple attache[2] à l’existence est souffrance. Voici maintenant, ô Bhikkhus, la noble vérité de la cause de la souffrance : Une soif qui conduit à renaître à une vie accompagnée de plaisir et de convoitise, trouvant des joies ici et là. (Cette soif est triple) à savoir la soif du plaisir, la soif de l’existence, la soif de la prospérité. Voici enfin, ô Bhikkhus, la noble vérité de la cessation de la souffrance : (Elle disparaît avec) la complète disparition de cette soif, disparition qui consiste en l’absence de toute

  1. Bhikkus (mendiant, bonze), terme qui désigne le brahmane au quatrième et dernier stade de sa vie, alors qu’il a abandonné sa famille et vit d’aumônes. Chez les bouddhistes, le bhikkus est celui qui a fait serment de chasteté et de pauvreté et qui a reçu la consécration. (Note du traducteur.)
  2. Attache aux cinq éléments de l’existence qui constituent le moi transitoire, les cinq enveloppes.