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Alors il se leva, et où alla-t-il pour commencer sa mission bienfaisante ? Il alla vers la cité sainte d’où les missions spirituelles sont toujours parties, aux Indes ; il alla à Kâshî, vers ce lieu saint où la vie spirituelle de l’Inde a toujours pris naissance, et là, à Isipatana, dans le parc aux daims de la cité de Bénarès, il fit tourner la roue de la Loi. Là demeuraient les cinq ascètes qui s’étaient détournés de lui, il alla vers eux et s’annonçant comme le sambouddha, il leur dit que les deux extrêmes : l’excès de complaisance envers soi-même et les mortifications constantes étaient également sans profit, et que lui, les évitant, s’était engagé dans le sentier du juste milieu qui conduit à la clairvoyance, à la Sagesse, qui conduit au calme, à la science, au Sambodhi[1], au Nirvâna. Ce sentier du juste milieu, c’est le sacré, le noble octuple chemin, la quatrième des « quatre nobles vérités ». C’est la croyance juste, l’aspiration juste, la parole juste, la conduite juste, la juste gaieté, le juste effort, la mémoire juste, la méditation juste. Le Bouddha leur exposa alors les trois autres vérités qu’il avait aper-

  1. Science totale.