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prendre la tristesse, la cause de la tristesse, la guérison de la tristesse, le chemin qui conduit au-delà ; le noviciat du Bouddha était achevé, un Sauveur du monde était venu. C’est alors que s’échappa de ses lèvres le chant triomphal qui doit être familier à la plupart d’entre vous : « Cherchant l’auteur de ce tabernacle, j’aurai à parcourir une série de naissances tant que je ne l’aurai pas trouvé ; et la naissance est chose pénible, toujours. Mais maintenant, auteur du tabernacle, tu t’es laissé voir ; tu ne reconstruiras plus désormais ce tabernacle. Toutes les poutres sont brisées, ton faîtage est ouvert en deux ; l’esprit qui s’approche de l’Éternel a atteint l’extinction de tous les désirs[1]. »

  1. Dhammapada, 153, 154. Livres sacrés de l’Orient, vol. X, trad. Max Müller.

    Voici la traduction de ces belles paroles dans la lumière d’Asie, d’éd. Arnold, p. 118.

    « J’ai habité mainte demeure de la vie, cherchant toujours celui qui a bâti ces prisons des sens pleines d’affliction, et mon combat incessant a été pénible.

    « Mais maintenant, toi, constructeur de ce tabernacle toi, je te connais ! Tu ne bâtiras plus ces murs qui contiennent la souffrance, tu ne dresseras plus le faîte de les artifices, et tu ne placeras plus de nouvelles solives sur l’argile, ta maison est détruite et sa poutre maîtresse est brisée ! C’est l’illusion qui l’avait construite !

    « Je vais marcher désormais sans cesse pour atteindre la délivrance. »