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hymnes du feu, hymnes qui avaient le pouvoir de faire descendre le feu d’en haut — mantras[1] infaillibles, paroles toutes-puissantes — et les siècles ont suivi les siècles, les millénaires ont suivi les millénaires et jamais plus le feu qui avait flamboyé sur l’autel de Zoroastre, dans le temple du Feu, n’a consisté en une simple masse de flammes. Désormais, d’en haut, du haut des cieux, le feu sacré est descendu du brûlant Akâsha : à la parole du prêtre, il est tombé sur l’autel et on l’y a vu flamboyer comme le vivant symbole de Dieu. Lorsque le clergé inférieur devait officier (quand le clergé supérieur n’était pas en état de faire le service), on donnait à ces prêtres subalternes la baguette de feu dans laquelle brûlait toujours le feu électrique, la flamme vivante, et lorsqu’ils touchaient avec cette baguette ce qui était déposé sur l’autel, le feu du ciel aussitôt éclatait.

De nos jours encore, regardez comment la tradition s’est transmise dans ces cérémonies où l’on allume le feu sur le nouvel autel. Aujourd’hui il reste encore un faible écho de l’ancienne vérité, bien que le pouvoir ait dis-

  1. Mantra : formule magique.