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n’existât, ni le ciel, ni la terre, ni aucune des créatures qui s’y trouvent, Zerouan existait déjà… Il offrit des sacrifices pendant mille ans dans l’espoir d’obtenir un fils du nom d’Ormiz qui devait créer le ciel, la terre et toutes les choses qui s’y trouvent[1]. » Le docteur Haug qui adopte la théorie de cette erreur grammaticale, reconnaît cependant : « que cette doctrine de Zarvan Akarana était communément admise en Perse, à l’époque des Sassanides, ainsi que cela ressort nettement des textes cités plus haut (pp. 12-14)[2], » Indépendamment de tout témoignage occulte, c’en est assez pour qu’il soit bien établi que Zarathûshtra avait enseigné la vieille doctrine de l’existence de l’Un non manifesté, d’où l’Univers manifesté était issu. Et quand nous lisons le récit d’un sacrifice originel, accompli par Dieu lui-même, à la suite duquel Ahura-Mazdâ fut engendré, nous savons, grâce à la mention faite incidemment, — mention si obscure pour la majorité, mais si claire pour la minorité, — que le sacrifice originel, la limitation par laquelle devint possible la manifestation, constituait un dogme enseigné par Zoroastre lui

  1. Essays of the Parsîs, p. 13.
  2. Op. cit., pp. 309-310.