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XXIII.

Persoz, Jean François (1805—1868), natif de Genève, professeur de chimie à la Faculté des sciences de Strasbourg.




I. Persoz à Berzelius.
Strassburg, ce 30 août 1839.

Monsieur,

Je prends la liberté de vous adresser un exemplaire de l’ouvrage intitulé Introduction à l’étude de la chimie moléculaire que je viens de terminer. Je suis moins encouragé à le faire par le mérite du travail lui-même que par le désir de faire naître pour moi l’occasion de vous offrir, Monsieur, l’hommage de mon admiration et de ma reconnaissance pour tous les services que vous avez rendus à la science. Il m’en a coûté beaucoup, veuillez le croire, de rester jusqu’à aujourd’hui sans pouvoir vous dire, Monsieur, ce que depuis longtemps je crois avec conviction, c’est que vous êtes l’architecte habile auquel l’édifice de la chimie doit sa solidité et sa hauteur, car vous avez élevé cette science autant par l’activité et la sagacité de vos recherches, que par la courageuse indépendance de votre caractère, qui nous faisait repousser sans ménagement les abus dont on chargeait la chimie.

Je sollicite votre indulgence, Monsieur, en faveur de mon premier essai. Si j’ose y compter, c’est parce qu’elle est l’apanage du vrai mérite, et que je me flatte en outre de l’espoir

16 — 19383. Berzelius.