Page:Berzelius Bref 7.djvu/221

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XIX.

Van Mons, Jean Baptiste (1765—1842), professeur de chimie à l’Université de Louvain; en tant qu’auteur, remarquable par l’abondance de ses idées assez étranges jointe à une grande confusion dans la manière de les exprimer. Ses lettres sont rarement datées; celle que nous donnons ici doit, comme la réponse poliment réservée de Berzelius, être de 1814 ou 1815. Les lettres 1 et 2 sont reproduites d’après les originaux, 3, d’après un brouillon.




I. Berzelius à van Mons.
Stockholm, ce 17 mai 1814.

Monsieur,

Je viens de recevoir votre aimable lettre ainsi que la Traduction des Éléments du Chimie de Davy180, que vous avez eu la complaisance de dédier à moi et à mon ami M. Œrsted. Je suis extrêmement flatté de cet honneur, je regrette seulement de l’avoir si peu mérité,

C’est avec un grand plaisir que j’ai parcouru l’application de votre nouvelle théorie chimique; je vous dois cependant la franchise d’avouer que, malgré son ingéniosité, cette théorie n’a point encore fait de moi un prosélyte, tout aussi peu que la théorie du célèbre Davy sur les matières radiantes et sur la nature des acides muriatique et fluorique.