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II.

Brongniart, Adolphe (1801—1876), professeur de botanique au Collège de France. Fils du suivant.




I. Berzelius à Adolphe Brongniart.
[1829?]

Monsieur et ami,

Vous devez me considérer comme une personne ingrate d’avoir si longtemps différé de vous remercier pour les intéressants mémoires que vous m’avez fait l’amitié de m’adresser déjà l’année passée. Cependant, j’ai tâché de me disculper un peu de me négligence dans une lettre adressée à M. votre père, et dont je vous prie de prendre connaissance.

Je vous ai beaucoup d’obligations pour plusieurs choses. D’abord vous m’avez fait l’honneur de donner mon nom à une plante. J’ai été bien agréablement surpris en le lisant dans les Annales des Sciences Naturelles12 ou dans le Bulletin de Férussac13; car je l’ignorais jusqu’à ce moment. Permettez que je vous témoigne toute ma reconnaissance pour cette distinction en même temps que je vous remercie pour vos beaux mémoires sur les végétations antédiluviennes, tant en mon nom que de la part de l’Académie des Sciences qui en a entendu le rapport de M. Pontin avec beaucoup d’intérêt.

Vous m’avez demandé mon opinion quant à l’idée énoncée dans votre mémoire sur l’origine du charbon dans les premières végétations de notre globe qui n’en pouvaient rien tirer du sein de la terre; ceci vous a engagé à faire la conjecture