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XIII.

Goethe (1749—1852). Pendant une saison que Berzelius fit à Carlsbad, en été 1822, il s’était rendu, au commencement d’août, à Eger où se trouvait alors Goethe, dont il fit à cette occasion la connaissance personnelle. Cette rencontre avec le grand poëte allemand, jointe à an intérêt commun pour la minéralogie, fit naître une corresbondance qui, toutefois, fut de courte durée.




I. Berzelius à Goethe.
[1822.]

Monsieur le Baron,

Les deux jours que j’eus le bonheur de passer avec vous à Egra114 font un de mes souvenirs les plus agréables. Je saisis donc l’occasion présente de me rappeler à votre souvenir en vous envoyant ci-joint une couple d’échantillons de mine d’étain de Suède, c’est-à-dire la mine d’étain que l’on a trouvée à Finbo, près Fahlun, aïnsi que celle de la fameuse mine de fer à Utö. Je ne sache pas qu’on en ait trouvé ailleurs en Suède; à ces endroits même, l’étain a été si peu abondant qu’on a rarement trouvé des morceaux d’oxyde d’étain aussi grands que ceux contenus dans les échantillons présents. On n’en a jamais rencontré de cristaux.

Je n’ai encore rien fait avec le minéral vert de Kammerbühl115; j’ai envoyé toute ma collection minéralogique de