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14. Berzelius à Berthollet.
12 décembre 1811.

J’ai reçu vos deux obligeantes lettres du 1 octobre47 et du 10 novembre et je vous remercie bien sincèrement de la bienveillance que vous ne vous lassez point de me témoigner.

Quant à ma proposition de faire imprimer séparément les différentes suites de mes expériences sur les proportions déterminées, j’ai abandonné cette idée après avoir lu votre dernière lettre. Je suis affligé de vous avoir causé une peine inutile, mais parfaitement satisfait de votre promesse que les Annales de Chimie ne tarderont point à publier ce qui reste de mes mémoires.

Comme vous avez souhaité que je procure aux rédacteurs des Annales de Chimie des communications sur les travaux des chimistes suédois, j’ai prié M. Hisinger de faire un extrait de ses travaux qui, pour la plupart, concernent la minéralogie, et je prends la liberté de vous envoyer cet extrait. Comme l’auteur est un homme très riche, il ne s’agit d’aucun payement de la part des rédacteurs, seulement que vous veuillez avoir la bonté d’en retirer la somme nécessaire pour vous rembourser des frais de port.

Quant à mon voyage à Paris, il est enfin décidé. J’ai eu une audience du Prince Royal, qui a eu la bonté de m’accorder la permission ainsi que la somme nécessaire pour rester à Paris pendant sept ou huit mois. Ainsi, M. le Comte, j’espère pouvoir être chez vous à la fin du mois de mars, la rédaction déjà commencée d’un petit ouvrage élémentaire de chimie devant probablement m’occuper jusqu’à la fin de février.48

Je m’occupe à présent d’une série d’expériences, par lesquelles je compte justifier les idées sur les oxydes métalliques et sur quelques autres objets que j’ai professées dans mon essai sur la nomenclature chimique. Ces expériences m’ont fait découvrir de nouveaux degrés d’oxydation chez quelques métaux, p. ex. chez l’antimoine, l’étain et l’or.

Quant à l’antimoine, j’ai trouvé 4 degrés d’oxydation.