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faits de cette nature, qui ne paroissent pas tous également certains.

Changemens dans nos montagnes.

Quelques portions de nos Montagnes s’affaissent, ou s’éboulent aussi quelquefois. Il en tombe des fragmens considérables. Scheuchzer en a rassemblé des exemples. Les tremblemens de terre peuvent y contribuer. Il n’est pas nécessaire que la chute de ces masses suive immédiatement les secousses. Celles-ci ébranlent. L’air, la pluye, l’humidité, le gel font le reste. Sur la fin de Juillet, de l’année 1756, il s’est fait ainsi un éboulement considérable de rochers à l’extrémité de la vallée de Luterbrun, dans le Bailliage d’Interlacken, dans le Canton de Berne. Une partie de la Glacière a été couverte, ou renversée[1]. Cette chûte pourroit bien avoir été occasionnée par les tremblemens de terre,

qu’on


  1. Dans le même lieu, qui a été couvert, un savant Botaniste, qui fait l’honneur de notre patrie, herborisoit tranquilement 32 heures avant la chûte. Il ne soupçonnoit pas un péril si prochain & si grand.