froid de l’hiver arrête peut-être les effervescences. L’eau ne pénétre pas si aisément au travers de cette croute gelée, ou condensée. Il y a moins d’évaporation de vapeurs sulphureuses & aqueuses & par là-même moins de circulation. Le retour du printems met tout en mouvement. Les effervescences se raniment & donnent lieu à des secousses. La terre, commençant à se resserrer en automne, l’humidité s’arrêtant sur sa surface, ces circonstances favorisent les agitations intérieures.
Les lieux les plus sujets aux tremblemens.
Du tems nous passons aux lieux. Ceux qui sont les plus exposés aux tremblemens, comme nous l’avons déjà remarqué[1], ce sont ceux où trois circonstances principales se trouvent réünies : un terrain caverneux, ou des rochers pleins de fissures : beaucoup de pyrites ou des matières nitreuses & sulphureuses, dans le sein de la terre : enfin des eaux ou intérieures, qui se décèlent par
- ↑ I. Mémoire & VII. Memoire.