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res, qui reçoivent les pluyes, qui donnent passage aux sources, & qui sont si nécessaires pour les productions de l’intérieur & de l’extérieur de la terre, comme Woodward l’a déjà fait observer autrefois. On remarqua en 1692 au Port-Royal, dans la Jamaïque, que la terre sautoit, qu’elle se fendoit & se refermoit subitement. A Lisbonne, au 1. 9bre 1755, on apperçut de même divers soulévemens. Des fentes ou crevasses à la terre en furent l’effet nécessaire. Les vaisseaux en mer étoient aussi soulevés avec la masse des eaux. Par cette raison les eaux élevées se répandirent sur la terre. L’élévation fut de plus de 25 pieds à Cadix & de plus de 30 à Lisbonne. On comprend que les eaux de la mer doivent s’élever plus haut que les terres, parce que celles-ci cédent, ou s’entrouvrent, au lieu que les eaux sont soulevées en masse, parce qu’elles font plus de résistance & ne donnent point d’effort aux vapeurs dilatées, ou aux vapeurs enflammées.

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