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fluide est plus comprimé. Dans ces bouleversement, qui arrivent à certaines parties de notre Globe, ne considérons pas seulement une fermentation, qui prend feu & qui fait bouillir, pour ainsi dire, les matières sulfureuses & salines qui se sont mêlées ; mais encore des volumes d’air, chargés d’une masse énorme, & qui tendent à se dilater, avec d’autant plus de force, qu’ils sont retenus. A ces deux premières causes joignons-en une troisième, qui est encore plus puissante ; c’est la dilatation des vapeurs, non seulement des matières inflammables, mais encore de l’eau, qui peut se rencontrer dans le voisinage, & qui détermine peut-être, par des écoulemens accidentels, ces éruptions qui arrivent de tems en tems. Ce n’est qu’en considérant ainsi le concours de plusieurs causes connuës & en embrassant même la possibilité de plusieurs autres, qui ne le sont point encore, qu’on peut ôter à

ces