Page:Bertrand - Mémoires historiques et physiques sur les tremblemens de terre.djvu/199

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ne paroît-il pas que M. Hales ait regardé cette cause comme le principe de tous les tremblemens de terre ; mais seulement de ceux qui sont occasionnés par les feux souterrains, qui ne s’étendent pas fort loin & qui semblent n’ébranler que la surface.

Effets de la chaleur sur l’air intérieur. Il est donc bien démontré que les tremblemens de terre supposent une fermentation, ou une inflammation intérieure. Suivons maintenant autant qu’il est possible, le procédé de la nature, & voyons quel effet peut produire ce feu ou cette effervescence sur l’air intérieur. Soit que l’air, perdant son ressort par les vapeurs sulphureuses, comme le prétend M. Hales, attire par le vuide qu’il laisse l’air circonvoisin ; soit que cet air dilaté par la chaleur fasse effort pour s’échaper, il doit naître de-là un cours rapide d’air, qui ne peut qu’ébranler avec violence les masses solides, qui lui font résistance. Son effort étant proportionné au dégré de vitesse qu’il a acquis & à la quantité qui est en mouvement, on

com-