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ne fois mention. Cet air intérieur, échauffé, peut réduire les eaux dans un fluide, quatorze cent fois plus rares & causer par là d’étranges effets.

Communication de la commotion intérieure.L’air une fois dilaté excessivement dans un lieu, peut par le moyen des grottes, des cavernes, des canaux, des fissures, qui se communiquent les unes aux autres, se répandre fort loin. Il peut comprimer celui qui est dans les cavités communicantes, & produire, avec ce mugissement, qu’en entend, ces courans qu’on apperçoit, & ses sécousses réguliéres, que l’on compte, tandis que les lieux-mêmes, placés sur le centre de la matiére enflammée, sont exposés à des soulévemens & à des bouleversemens, qui détruisent tout. Les vents, qui s’échapent par quelque éruption, sous les eaux, les soulévent ; de là ces colonnes ou ces flots de la mer, qui submergent ; ces fontaines, qui jaillissent, ou qui bouillonnent ; ces sources qui se forment ; ces étangs, qui paroissent.

Les tremblemens de terre n’ont peut-être pas encore été expliqués.Voila ce que l’on dit de plus proba-