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Providence, à laquelle tout est soumis. La même volonté, qui établit au commencement toutes choses, les soutient, les conserve, les dirige ; & c’est par une suite de ces Loix établies, pour des fins infiniment sages, que ces grands événemens, qui nous étonnent, ou nous épouvantent, arrivent ici-bas. Telle est l’idée que nous devons nous former des tremblemens de terre naturels, qui, en nous montrant sans cesse que cette terre est fragile, nous aprennent qu’elle n’est pas faite pour nous, ou que nous ne sommes pas faits pour y demeurer toûjours[1]. Souvent Dieu, pour donner des preuves de sa puissance, comme Maître de la nature, ou de son amour pour l’ordre, comme Juge de l’Univers, a ébranlé la terre ou les fon-
de-
  1. Erramus, si ullam terrarum partem a periculo immunem credimus. Omnia sub eadem jacent lege. Nihil ita, ut immobile esset, natura concepit. Alia aliis temporibus cadunt, &c Senec. Nat. Quæst. Lib. VI. Cap. I.