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COPERNIC

tes Écritures et pour le décret de la sainte Inquisition, je regarde la terre comme immobile. » Mais, une fois en règle avec sa conscience, le savant jésuite, employant précisément le même détour qu’Osiander, ajoute aussitôt : « Toutefois, pour la simplicité des explications, je ferai comme si elle tournait ; car il est prouvé que, dans les deux hypothèses, les apparences sont semblables. »

Devenu plus libre après la suppression de son ordre, il réimprima la même dissertation à Venise, en 1785, en y ajoutant la note suivante : « Le lecteur, en lisant ce passage, ne doit pas oublier le lieu et l’époque de la première publication. »

Les défenses aujourd’hui n’ont plus rien d’absolu, et l’Église tolère les livres qui affirment le mouvement de la terre.

Cependant, lorsqu’en 1829, la ville de Varsovie éleva un monument au fondateur de l’astronomie moderne, la Société des Amis des Sciences attendit en vain dans l’église de Sainte-Croix le service annoncé par une solennelle convocation : aucun