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COPERNIC

tué à notre insu, doit produire sur les différent astres. Si nous nous approchons du soleil, par exemple, il nous semblera que, par un mouvement contraire, c’est lui qui se rapproche de nous ; si notre mouvement nous entraîne vers la droite, les apparences seront les mêmes que si, demeurant immobiles, nous le voyions décrire un chemin égal vers la gauche, et une analyse très-aisée du phénomène montre enfin qu’en décrivant une courbe quelconque nous croirons voir le soleil, ou tout autre astre que nous observerons, décrire en sens inverse une courbe précisément égale, et dont les dimensions apparentes dépendent, bien entendu, de la distance qui nous en sépare.

Ces apparences, que Copernic analyse avec autant de solidité que de justesse, s’étendent sans exception à tous les corps célestes accessibles à nos observations ; c’est une conséquence à laquelle on ne peut se soustraire, et qui semble tout d’abord condamner l’hypothèse. Le mouvement des étoiles est, en effet, complètement expliqué par la rota-