Page:Bertrand - Les Fondateurs de l astronomie moderne, 1865.djvu/49

Cette page a été validée par deux contributeurs.
17
ET SES TRAVAUX

nous entourent, suivant tous en même temps la même voie, éprouvent un déplacement commun, dont l’impétuosité devient par suite imperceptible, Ptolémée le comprit sans doute ; mais il recula devant une objection qui lui semblait sans réplique.

« Si la terre, dit-il, tournait en vingt-quatre heures autour de son axe, les points de sa surface seraient animés d’une vitesse immense, et de leur rotation naîtrait une force de projection capable d’arracher de leurs fondements les édifices les plus solides, en faisant voler leurs débris dans les airs. »

Cette appréciation des effets de la rotation terrestre repose sur une confusion qu’il faut signaler, et la difficulté disparaît lorsqu’on invoquant les véritables principes de la mécanique, on veut la pousser à bout.

On doit distinguer, dans le mouvement d’un corps qui tourne, la vitesse absolue des points situés à la surface et la vitesse de rotation mesurée