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ET SES TRAVAUX

Pénétré de cette pensée, et sans se soucier des opinions reçues, il chercha la vérité avec autant d’ardeur que d’indépendance de raison. Voulant d’abord, suivant l’usage, trouver un point d’appui chez les anciens, il commença par relire soigneusement les écrits des philosophes, pour se familiariser avec leurs doctrines et savoir ce qu’ils ont pensé sur ce grand et éternel sujet de méditation, ne craignant pas de traverser bien des nuages pour découvrir quelques rayons.

Dans ce siècle de fausse science et d’érudition sans lumières, les intelligences enchaînées par de vaines subtilités n’apprenaient pas à raisonner, mais à croire ; les plus doctes passaient pour les plus habiles, et les anciens n’avaient plus que des commentateurs. Copernic se fit leur disciple ; cherchant des idées et non des autorités, il osa les aborder avec un esprit d’examen que les écoles ne connaissaient plus, pour adopter et perfectionner ce qu’il trouverait près d’eux de meilleur et de vrai. Avec de l’imagination et un jugement droit,