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POSTFACE

vements célestes ; tous les phénomènes du système du monde sont unis par elle d’un lien très-étroit ; la théorie de la lune, comme celle de la précession des équinoxes, devaient bientôt trouver, l’une et l’autre, dans les travaux des astronomes français, une éclatante confirmation des prévisions du livre des Principes.

Si la terre était sphérique et homogène, elle tournerait invariablement autour du même axe, sans que l’attraction des corps célestes eût le pouvoir d’y rien changer. Mais à cause de la forme aplatie de notre globe et de sa densité irrégulière, les actions de la lune et du soleil ne passent pas par le centre de la terre, et en même temps qu’elles la transportent dans l’espace, elles tendent à lui imprimer une rotation qui, combinée avec celle qu’elle possède déjà, change à chaque instant la direction de l’axe autour duquel elle tourne. Ce sont de bien petites forces et de bien légers changements ; vingt-six mille ans sont nécessaires pour lui faire accomplir une révolution autour de l’axe de l’écliptique.