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POSTFACE

d’étroites limites, et le temps de la révolution que l’une des grandes lois de Képler y rattache intimement, est constant comme lui dans la suite des siècles.

L’obliquité de l’écliptique sur l’équateur, soumise à des changements incessants, doit aussi rester renfermée dans des limites nécessaires, également données par Lagrange.

Newton, dans le livre des Principes, a abordé la question de la figure de la terre, et d’ingénieuses considérations lui ont révélé l’aplatissement nécessaire de notre globe, supposé originairement fluide. Les premiers travaux de l’Académie des sciences de Paris avaient donné un résultat tout opposé. Elle resta longtemps divisée sur cette grande et importante question dont, pendant près d’un siècle, elle a poursuivi la solution avec autant d’ardeur que de persévérance.

Deux commissions furent envoyées en 1735 et 1736, l’une au pôle, l’autre à l’équateur, vérifier par la mesure directe de deux arcs du méridien,