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POSTFACE

grès en progrès il sera cependant résolu un jour, comme le célèbre problème d’Archimède, avec une approximation indéfinie qui surpassera les besoins des astronomes et les désirs des plus difficiles.

Dalembert et Clairaut s’occupèrent, en même temps, du problème des trois corps, et leurs solutions furent présentées l’une et l’autre à l’Académie des sciences de Paris vers le milieu de l’année 1745. Soixante ans s’étaient écoulés depuis la publication du livre de Newton, et c’était la première fois cependant qu’un progrès important était apporté à ses grandes théories. Clairaut et Dalembert, embrassant dans leur analyse toutes les conditions du problème, obtinrent tous deux, avec les résultats trouvés par Newton, d’autres irrégularités bien connues des astronomes, et que la méthode synthétique n’avait pas indiquées. À côté de ces minutieuses concordances, marques assurées d’une théorie exacte, un seul écart subsistait encore, léger, il est vrai, mais qu’ils croyaient certain. Malgré l’évidence et la force des preuves qu’il con-