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ET SES TRAVAUX

soumission à la volonté de Sa Majesté, et je suis, Mylord, etc. »

Le soleil, disait Galilée, a des taches aussi apparentes, pour qui sait les regarder, que de l’encre sur du papier blanc. N’en est-il pas de même de l’esprit si élevé, si étendu et si droit du grand Newton ? Et, dans les lettres que nous avons rapportées, qui peut être si aveugle que de n’en pas voir, je n’ose pas dire les bornes, mais les lacunes ? C’est trop s’arrêter sur un tel sujet ; lorsque nous nommons Newton, songeons au livre des Principes ; à cet édifice unique et incomparable que deux siècles d’études et de progrès, en le laissant intact, n’ont fait qu’étendre et affermir, et que Lagrange, l’illustre Lagrange, presque l’égal de Newton, a pu appeler, sans que personne osât y contredire, la plus haute production de l’esprit humain.