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ISAAC NEWTON

rappelé au parlement ; il garda ces deux fonctions jusqu’à sa mort. Sa vieillesse fut heureuse ; l’admiration de ses contemporains égala celle de la postérité. Le marquis de L’Hôpital demandait un jour à un Anglais qui connaissait Newton, si l’auteur du livre des Principes, soumis aux besoins de l’humanité, dormait, mangeait et buvait comme les autres hommes. Il put continuer jusqu’au dernier jour ses études et ses travaux, sans craindre les contradictions qui l’avaient tant effrayé dans sa jeunesse, et dont l’autorité imposante de son nom le garantissait désormais. Entouré de la famille de ses nièces, qui savaient être fières de lui, il atteignit paisiblement et sans infirmités l’âge de quatre-vingt-quatre ans, et mourut, après une douloureuse maladie, supportée avec courage et résignation, sans murmure et sans impatience.

Le nom de Newton est tellement grand, qu’on est tenté, quand on le prononce, d’oublier le mot de Pascal : « Les grands hommes, quelque élevés qu’ils