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ISAAC NEWTON

finitive de trois cent soixante-cinq tours par an étant acquise, la force a pu cesser son action. Les jours à l’origine des choses étaient donc fort longs. Cette trop ingénieuse hypothèse augmenterait la vie d’Adam de quatre-vingt-dix ans environ ; mais, comme le remarque Newton, cela n’est pas une affaire (it is not such great business).

Je sens toute mon incompétence, et j’ai hâte d’en finir avec de telles questions ; comment ne pas mentionner cependant le passage si souvent remarqué dans lequel Newton, emporté par la grandeur de son sujet, après avoir révélé le secret des mouvements célestes, tente, en terminant son beau livre, de s’élever plus haut encore jusqu’à la source de toute vérité :

« Celui-ci, dit-il en parlant de Dieu, régit tout, non comme âme du monde, mais comme Seigneur universel de toutes choses. Et à cause de sa souveraineté ou seigneurie, on a coutume de l’appeler le Seigneur Dieu, παντοχρατων. Car Dieu est un terme relatif par lequel on désigne le rapport de maître à