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ET SES TRAVAUX

l’avouer sous les yeux de Newton, qui les aidait, cela a été prouvé depuis, de son active collaboration. Leur œuvre, qui montre plus de passion que de zèle pour la vérité, suffirait seule pour tenir en garde contre les assertions injurieuses à Leibnitz qui y sont inscrites.

Dans un ouvrage dont le caractère devrait être la plus impartiale sincérité, ils ont substitué les rôles d’accusateurs et d’avocats à celui de juges ne craignant pas de donner leurs préventions ou leurs conjectures pour des vérités constantes ; il serait donc imprudent de leur accorder une confiance absolue, et les matériaux qu’ils nous ont transmis doivent être soumis à une sévère critique.

D’après leur rapport, les prétentions de Leibnitz n’auraient aucun fondement. Il se plaignit en vain : « Mais je ne sais, écrivit-il à Chamberlayne, par quelle chicane et quelle supercherie quelques-uns firent en sorte qu’on prit la chose comme si je plaidais devant la Société et me soumettais à sa juridiction, à quoi je n’avais jamais pensé ; et, selon la