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ET SES TRAVAUX

mière consistait, au contraire, dans son opinion, dans l’envoi incessant de particules infiniment ténues, émanées de corps lumineux, et qui, se mouvant dans l’éther, devaient y faire naître des vibrations dont la réaction influait de nouveau sur les apparences observées. Mais la partie la plus neuve du traité d’optique, au moment de son apparition, était sans contredit la célèbre série de questions qui le terminent, et qui, dans leur ensemble, embrassent avec hardiesse les problèmes les plus mystérieux et les plus élevés de la physique, de la chimie et du système du monde. Laplace, au commencement de ce siècle, avait proposé à M. Biot, déjà célèbre par ses premiers écrits, de rédiger les Réponses du dix-neuvième siècle aux questions de Newton. Le dernier défenseur de la théorie de l’émission n’était peut-être pas l’homme le plus propre à une telle tâche : le projet n’eut pas de suite ; mais, après cinquante ans de nouveaux travaux et le triomphe éclatant et complet de la théorie des ondulations, on pourrait peut-être le re-