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ET SES TRAVAUX

que, pendant plus de vingt années, j’avais été honoré de sa faveur et de son estime ; mais, comme il exigeait une soumission ponctuelle et absolue, dont je m’écartais quelquefois, et comme il m’arrivait de le contredire, il s’éloigna de moi. Pendant les trente dernières années de sa vie, je ne le revis plus. Son tempérament était le plus craintif, le plus circonspect et le plus prudent que j’aie jamais connu. Jamais de son vivant, ajoute Whiston, je n’aurais osé publier la réfutation si complète et si triomphante de son système de chronologie : avec le caractère que je lui connaissais, un tel coup l’aurait tué. »

Après la publication du livre des Principes, Newton, nous l’avons dit, ne devait plus faire de grandes découvertes ; mais il avait encore à publier plusieurs chefs-d’œuvre composés dans sa jeunesse, que, dans son amour inquiet du repos, il avait mis tant d’obstination à conserver inédits. C’est en 1704 seulement qu’il donna au public la première édition de son optique. Les principales