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ET SES TRAVAUX

émue pourtant de Leibnitz n’avait pas su lui en procurer un exemplaire !

Newton, selon sa coutume, indifférent en apparence, ne chercha nullement à désabuser les lecteurs des Acta. Mais une critique rigoureuse et sévère, dans laquelle il triomphe des erreurs accumulées par son adversaire avec une incroyable légèreté, a été retrouvée écrite de sa main et publiée, pour la première fois, en 1850.

En dépit des deux beaux génies qui, jugeant la conclusion étrange et incroyable, se sont voilé les yeux pour n’en pas voir les preuves, cette force d’attraction est incontestable, et la conviction poussée jusqu’à la dernière évidence. Newton évite d’ailleurs avec une grande circonspection de chercher par quelle secrète et mutuelle communication un atome inanimé peut en influencer un autre et lui faire sentir sa puissance à travers les espaces immenses qui les séparent : il étudie les effets des forces et non leur nature. Jamais il n’a prétendu révéler la cause profonde et l’essence