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ISAAC NEWTON

Mais, fidèle à la résolution qu’il avait prise, Newton ne voulait rien publier. Il n’était pas de ceux que l’on mène où l’on veut par les louanges ; la respectueuse et pressante insistance de Halley l’emporta cependant. Newton promit de lui confier l’impression de son livre, et le jeune initié, transporté de reconnaissance et de joie, revint à Londres, tout plein de l’esprit nouveau, annoncer et répandre la bonne nouvelle, en se comparant lui-même à Ulysse ramenant Achille au combat.

La Société royale, animée par son enthousiasme, vota les fonds nécessaires pour l’impression de l’ouvrage dont il vantait avec tant de force les savantes merveilles ; mais quand arriva le précieux manuscrit, la caisse était vide. Ne voulant accepter aucun retard, Halley commença immédiatement l’impression et la termina à ses frais, en ajoutant une préface en vers latins qui ne manquent ni de précision ni d’harmonie, et dont quelques-uns sont restés célèbres.

L’ouvrage parut en 1687 ; on ne connaît pas la