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ISAAC NEWTON

tres, sans en préférer ni en choisir aucun. Mais, parmi la divergence et la contrariété de tant de forces, comment découvrir la loi qui les dirige ? Comment démêler dans cette confusion le rôle et la grandeur de chacune d’elles, et séparer enfin, par des déductions rigoureuses, ce qui est si étroitement uni ?

C’eût été tenter l’impossible que de vouloir résoudre un tel problème ; et Newton devait avant tout le simplifier. Il remplaça d’abord les orbites des planètes par des cercles ayant pour centre le soleil, et celle de la lune par un cercle décrit autour de la terre, et fixe par rapport à elle. Les théorèmes de Huyghens permettent de calculer la force dirigée vers le soleil capable de perpétuer ces mouvements simples, et la troisième loi de Képler montre dans quelle proportion elle doit s’affaiblir avec la distance.

Ce premier pas offrait peu de difficulté.

Trois savants éminents de Londres, Hooke, Wrenn et Halley, qui l’avaient heureusement tenté.