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ISAAC NEWTON

chées ; mais la difficulté n’était pas faite pour l’arrêter. Une communication de Robert Hooke fut peut-être l’occasion qui le ramena dans cette voie. Il avait proposé en effet, en 1679, c’est-à-dire cinq ans après la lettre à Colin, d’étudier la chute d’un corps tombant d’une grande hauteur, pour y reconnaître l’influence, et par suite la preuve du mouvement de rotation de la terre.

Newton lui écrivit qu’en ayant égard à la rotation de la terre le mouvement doit se faire dans une spirale. Hooke affirmait au contraire, ce qui est exact, qu’en négligeant la résistance de l’air, la trajectoire serait une ellipse. Des admirateurs de Newton, n’admettant pas qu’il ait pu se tromper, ont supposé qu’ayant tracé à la main la forme de la trajectoire, il fit faire par mégarde un trait de trop à sa plume, et que le docteur Hooke, qui en sa qualité d’adversaire de Newton doit toujours avoir tort, aura maladroitement vu le dessin d’une spirale. Cette histoire ne mérite pas qu’on la réfute. Nous devons ajouter pourtant que, dans une lettre à