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ISAAC NEWTON

trique ; comment espérer, en effet, de faire converger tous ensemble au même foyer des rayons différemment réfrangibles, à chacun desquels conviendrait un verre de forme spéciale ?

Newton pensant alors que les miroirs pouvaient donner des résultats plus satisfaisants, il les étudia avec ardeur et construisit le télescope qui porte son nom. On a répété souvent, à cette occasion, qu’allant plus loin encore il avait affirmé l’impossibilité de construire des lunettes achromatiques, en corrigeant le défaut produit par l’inégale réfrangibilité des rayons. Le contraire paraît très-nettement dans une lettre datée du 11 juillet 1672. J’ai affirmé, dit-il, que le perfectionnement des lunettes par réfraction ne doit pas être cherché, comme l’avaient cru les opticiens, dans le seul perfectionnement de la forme des verres. Ne désespérant pas cependant d’y parvenir par d’autres constructions, j’ai pris soin de ne rien dire qui puisse faire penser le contraire.

« Des réfractions successives, toutes dans le même