Page:Bertrand - Les Fondateurs de l astronomie moderne, 1865.djvu/321

Cette page a été validée par deux contributeurs.
281
ET SES TRAVAUX

tacle pour les yeux. Attentif aux détails qui conduisent seuls aux grandes découvertes, il remarqua surtout la forme allongée de l’image, et reconnut que, pour la produire, des rayons primitivement inclinés l’un sur l’autre de 30″ au plus, avaient dû, après leur réfraction, former un angle de 2° 1/2, c’est-à-dire environ cinq fois plus grand. Ces rayons, distincts par leurs couleurs, le sont aussi par leur réfrangibilité ; ce n’est pas, comme on l’avait cru, le verre qui leur communique son éclat ; ils étaient réunis dans la lumière blanche sans y être aperçus ; c’est en les séparant que le prisme les rend visibles. À l’aide d’écrans convenablement placés, on peut les étudier séparément et constater qu’ils se réfractent différemment. Un rayon de la lumière blanche est donc composé de sept rayons différents. Pour en donner une nouvelle et irrécusable preuve, Newton parvint à les réunir par une réfraction nouvelle, en reconstituant la lumière blanche dont il a fait ainsi l’analyse et la synthèse. Cette vérité entièrement nouvelle changeait la face de la diop-