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GALILÉE

que Il les gardait dans sa propre maison jusqu’à ce qu’il eût assuré leur existence. J’y ai vu un grand nombre de jeunes gens, Allemands, Flamands et autres, sculpteurs, peintres, mathématiciens. » Je n’ajouterai qu’un mot à ce portrait si nettement tracé : Lorsque Viviani a connu Galilée, l’illustre vieillard, accablé de douleurs et d’infirmités, avait conservé la sérénité de son esprit et l’affabilité de ses manières. Un caractère est bien fortement trempé lorsqu’il reste aimable et charmant malgré tant de motifs de tristesse et d’impatience.

En étudiant la vie et le caractère d’un grand homme du passé, j’ai quelquefois aperçu parmi nos contemporains quelque figure qui se rapprochait de la sienne, et lorsqu’une étude attentive, en multipliant les analogies, vient confirmer cette première vue, en l’absence de documents complets et précis il semble permis de l’accepter comme le guide le moins incertain que l’on puisse suivre pour compléter le portrait. C’est ainsi que, malgré la différence des sujets d’étude, la physionomie de