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GALILÉE

leurs mouvements. Il espérait, à l’aide de ces quatre petits corps, indiquer avec la dernière précision le moment d’une observation. Le roi d’Espagne et les états de Hollande avaient accueilli successivement ses propositions, et jusque dans l’extrémité de la vieillesse, il s’occupa sans relâche d’apporter les améliorations suggérées par l’expérience des navigateurs les plus habiles et les plus pénétrants.

La détermination de l’heure exacte du lieu de l’observation étant un des éléments essentiels de la méthode, il fallait perfectionner l’horlogerie, encore très-imparfaite : Galilée reprit donc les observations sur le pendule, et décrivit avec précision le mécanisme propre à entretenir le mouvement en le transmettant aux aiguilles sans en altérer l’uniformité, La question, longtemps discutée, est aujourd’hui complètement éclaircie, et l’on peut voir à Paris, au Conservatoire des Arts et Métiers, une horloge construite d’après les indications données par Galilée à Viviani, et publiées par lui plusieurs années avant les travaux d’Huyghens sur le même