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ET SES TRAVAUX

ce vaste palais, et faisant bonne chère, grâce à la courtoisie de l’ambassadeur, qui chaque jour lui envoyait ses repas. On le renvoya bientôt à l’ambassade en lui défendant, sous peine d’excommunication, de rien révéler sur les interrogatoires. Sa santé était d’ailleurs fort bonne, meilleure même qu’auparavant. Pendant sept semaines il n’entendit plus parler du saint-office ; l’ambassadeur pressait le pape et les cardinaux, qui promettaient une solution prochaine. Trois jours avant la conclusion du procès, cet ambassadeur rend compte au grand-duc d’une importante entrevue qu’il vient d’avoir avec Urbain VIII. « J’ai de nouveau, dit-il, sollicité l’expédition de la cause de Galilée. Sa Sainteté m’a appris que, dans le cours de la semaine prochaine, il sera mandé un matin au saint-office pour y entendre prononcer la décision ou la sentence. Sur cela je suppliai Sa Sainteté de vouloir bien, en considération de Son Altesse Sérénissime, notre souverain, mitiger la rigueur dont la sainte congrégation aurait cru devoir user dans cette affaire, pour laquelle Son Altesse avait