Page:Bertrand - Les Fondateurs de l astronomie moderne, 1865.djvu/279

Cette page a été validée par deux contributeurs.
241
ET SES TRAVAUX

instruit de cette prudente détermination, je veux rendre témoignage à la vérité. Lorsque la décision fut prise, j’étais à Rome, où je fus applaudi par les plus éminents prélats. Le décret ne parut pas sans que j’en fusse informé. Mon dessein, dans cet ouvrage, est de montrer aux nations étrangères que sur cette matière on en sait, en Italie, autant qu’il est possible d’en imaginer ailleurs. En réunissant mes spéculations sur le système de Copernic, je veux faire savoir qu’elles étaient toutes connues avant la condamnation et que l’on doit à cette contrée non-seulement des dogmes pour le salut de l’âme, mais encore des découvertes ingénieuses pour les délices de l’esprit. »

Quoique les dialogues de Galilée soient composés avec un grand art et que l’on y retrouve à chaque page la netteté tout ensemble et la grâce de son esprit, les progrès des lumières et de la raison en ont rendu, il faut l’avouer, la lecture un peu difficile et fatigante : Galilée n’omet rien et se complaît à tout dire, La cause est gagnée depuis trop