Page:Bertrand - Les Fondateurs de l astronomie moderne, 1865.djvu/265

Cette page a été validée par deux contributeurs.
227
ET SES TRAVAUX

nomène des marées sont de la même époque. Il pensait que la rotation de notre globe produit, en agitant les flots de la mer, leur flux et leur reflux éternel, et leurs agitations si réglées ressemblent, suivant lui, aux oscillations de l’eau dans un vase continuellement en mouvement. Cette théorie ne résiste pas à un examen attentif et sérieux. Galilée la comptait cependant au nombre des preuves décisives du mouvement de la terre, et malgré l’habileté qu’il met à la défendre, on doit regretter qu’il lui ait accordé une place dans l’un de ses plus excellents écrits.

Il faut citer enfin, parmi les recherches qui l’occupaient pendant cette période, l’étude des mouvements apparents de la lune. Quoiqu’elle nous présente toujours à peu près la même face, on peut observer, en y regardant de près, des variations et des oscillations importantes. C’est le phénomène de la libration, étudié depuis avec tant de soin et de succès par Hévelius et par Cassini ; mais Galilée, qui l’a signalé le premier, en a méconnu