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ET SES TRAVAUX

tandis que les petites étoiles signalées par Galilée ne pouvaient plus jouer aucun rôle ; mais la plus brillante découverte annoncée par le Sidereus Nuntius est celle des satellites de Jupiter. Galilée les prit d’abord pour de petites étoiles auprès desquelles Jupiter était venu fortuitement se placer. Il reconnut bientôt que, tantôt en avant, tantôt en arrière, ils ne quittaient pas la planète et tournaient incessamment autour d’elle. Ces petits astres étaient donc réellement de nouvelles planètes invisibles jusqu’alors à tous les yeux. Il leur donna le nom d’astres de Médicis, que le divin architecte semblait, dit-il, avoir dicté lui-même. La flatterie nous semble innocente, mais un peu forte ; telle n’était pas l’opinion de Belisario Vinta, secrétaire et courtisan du grand-duc, qui trouva l’idée de Galilée généreuse et héroïque et tout à fait digne de son admirable génie.

Toutes ces nouveautés étonnaient les esprits, et la singularité de tels résultats renversait les règles de la tradition. À Padoue, elles étaient reçues avec