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GALILÉE

qui les entourent. Dirigeant ensuite sa lunette vers les étoiles, il aperçut une multitude infinie d’astres brillants, qui, perdus dans les profondeurs du ciel, n’envoient à nos yeux que d’invisibles rayons. Ils devenaient distincts sans acquérir un diamètre appréciable. Celui des étoiles de première grandeur semble à peine augmenté. L’explication de ce fait, qui ne lui échappa point, est dans l’auréole qui les accompagne et les agrandit sans laisser voir de contours précis et de forme nettement définie. Les planètes, au contraire, dont le diamètre apparent est sensible, semblent arrondies comme de petites lunes.

La voie lactée attira particulièrement l’attention de Galilée : au lieu d’un nuage sans forme distincte, formé par une vapeur lumineuse, il y montra l’agglomération irrégulière des groupes confus d’étoiles que le télescope rendait distinctes. Une telle démonstration contrariait la doctrine des astrologues, suivant laquelle ces nébuleuses obscurcissaient les intelligences soumises à leur influence,