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ET SES TRAVAUX

ticiens, j’en ai la certitude, refuseront de marcher avec nous. Si l’Italie met obstacle à vos publications, l’Allemagne peut-être vous offrira plus de liberté, et si vous ne voulez rien publier, communiquez-moi au moins particulièrement ce que vous aurez trouvé de favorable à Copernic. »

Galilée dans sa chaire jouissait d’ailleurs d’une grande liberté. Les réformateurs vénitiens applaudissaient à des hardiesses qui enrichissaient l’Université en augmentant le nombre de ses élèves. Des princes et des grands seigneurs étaient attirés de toutes les parties de l’Italie et de l’Europe par la réputation croissante de l’illustre professeur, et pendant les vacances mêmes, Galilée était mandé à Florence pour donner des leçons au jeune Cosme, fils du grand-duc de Toscane. Quoiqu’on prît alors, en Italie surtout, de grands soins pour les élever dans les lettres, ces nobles élèves, on le comprend, n’accordaient qu’une partie de leur temps à l’étude ; ils voulaient savoir beaucoup en apprenant peu, et demandaient dans la science,