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ET SES TRAVAUX

C’est à lui-même, sans nul doute, que se rapporte le récit suivant, placé dans la bouche de l’un des interlocuteurs de ses dialogues : « Lorsque, jeune encore, je finissais mon cours de philosophie, un étranger, nommé Christiano Urstino, fit à l’Académie quelques leçons publiques sur le système de Copernic, dont il était partisan. L’affluence fut grande, mais je me dispensai d’aller entendre la défense d’une opinion que peu de personnes approuvaient, et qui me semblait complètement absurde. Urstino, d’ailleurs, eut peu de succès ; ses auditeurs restaient incrédules et concluaient tous contre lui : un seul d’entre eux osa m’affirmer que sa théorie n’était nullement ridicule ; mais, comme celui-là était précisément un homme de grand bon sens, je regrettai de n’avoir pas assisté aux leçons. Interrogeant alors les partisans de Copernic, j’appris que tous d’abord avaient été opposés à sa doctrine, et ne l’avaient adoptée que forcés par des arguments sans réplique. »

Galilée pensa alors qu’en ce point, comme en