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ET SES TRAVAUX

méthodes ne se montre-t-il pas plus justement son disciple que ceux qui, s’arrêtant lorsqu’il faut marcher toujours, abusent de son glorieux nom pour imposer des erreurs et des illusions ? »

Parmi les théories acceptées alors, et dont le jeune professeur sapait hardiment les fondements, celle de la chute des corps est la plus importante et la plus célèbre. On a raconté bien souvent comment, en laissant tomber du haut de la tour de Pise des corps inégalement pesants, il démontra, à tous ceux qui voulurent bien regarder, que la vitesse acquise n’est pas proportionnelle au poids, et qu’un corps deux fois plus lourd ne tombe pas deux fois plus vite ; mais c’est là une vérité trop facile à constater pour qu’on puisse y attacher grande importance ; et si les savants, sur la foi d’Aristote, s’accordaient obstinément à la nier, beaucoup d’ignorants avaient pu l’apercevoir. Galilée alla beaucoup plus loin, et trouva, dès cette époque, les lois mathématiques de la chute des corps et les propriétés du mouvement uniformément accé-